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BIZERTE.  Le Sport Nautique Bizertin : 
  Je passais beaucoup de temps au S.N.B ma distraction première étant la plage et la mer. Ma première médaille de natation m'à été remise en 1956 pour avoir parcouru 25 mètres. J'ai eu d'autres diplômes et d'autres médailles pour avoir gagné des compétitions contre des équipes venues de TUNIS, de FERRYVILLE ou d'ailleurs. Un jour, mon père me dit : - Si tu gagnes cette course, je te donne une pièce de 5 francs. C'était beaucoup, et j'ai gagné malgré un mauvais retournement aux 25 mètres. J'avais un entrainement journalier et intensif sous la direction de " Françou ", et les tours sous les pontons de la piscine ne se comptaient plus. Le plus difficile était de s'entrainer parfois au milieu des méduses, et je me souviens très bien de l'invasion de ces animaux indésirables qui passaient sous le grillage censé nous en protéger. Ce n'est pas par prétention que je mets dans mon texte ces médailles et diplômes, mais plutôt comme un souvenir commun que mes parents ont eu la chance de pouvoir conserver et de me transmettre.
 
Il y avait les matchs de waterpolo et Bizerte se défendait très bien. La nuit parfois, c'était la représentation de ballets aquatiques et les spectateurs très nombreux se pressaient sur les gradins montés à cet effet entre la piscine et le canal. Comme distraction, il y avait les périssoires, les voiliers et les propriétaires de hors bords en bois précieux faisaient du ski nautique ou s'affrontaient parfois dans le canal dans des courses folles que nous suivions assis sur les rochers de la digue. A droite du ponton, la baignade nous était interdite car réservée aux mouillages des embarcations de pêche ou de plaisance. Mais le S.N.B., n'était pas réservé qu'aux jeux d'eau. Il y avait également le restaurant qui organisait les tournées des chanteurs connus ou en passe de l'être. C'est ainsi que j'ai eu l'occasion de voir et d'écouter entre autres : DALIDA, Gloria LASSO, et bien d'autres, mais suite aux événements, je n'ai vu Jacques BREL que sur les affiches. Parfois, c'était des diners dansants organisés par le club sur la plage, et là tard dans la nuit, c'était de la musique des danses et un petit bain avant de rentrer se coucher. 
Le S.N.B était protégé de toutes intrusions par un grand portail en fer forgé du côté du canal et d'un mur avançant dans la mer, surmonté de fil de fer barbelé du coté de la plage. Le gardien reconnaissait les membres du club et savait chasser les intrus. En rentrant, après le bureau des entrées, sous le porche à gauche, il y avait les box pour se changer. On pouvait passer par le vestiaire pour prendre un panier de fer rouge numéroté et très lourd pour moi pour y accrocher ses vêtements. Personnellement, je venais directement en maillot, mais par forte chaleur, la route était pénible sans chaussure. Le goudron brulait les pieds et il fallait sauter d'un point d'ombre à un autre, mais quelle joie de pouvoir mettre enfin les pieds dans l'eau. Il y avait aussi la possibilité de se déshabiller dans des cabines fermées et louées à l'année dans celles formant le mur d'enceinte. Toutes les cabines réservées aux femmes n'avaient pas de portes. Je ne vous précise pas le reste, enfin quoi, nous étions très petits et nous nous trompions souvent de passage.  ... RETOUR PRECEDENTE |
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